Selon une étude publiée par la Drees (la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques), le nombre de médecins va continuer à diminuer jusqu'en 2024. Il ne devrait retrouver son niveau actuel qu'en 2030. Plus alarmant encore, du fait des besoins croissants d'une population vieillissante, il ne sera rattrapé qu'en 2035… Le point dans cet article avec carriere-sante et medecinenfrance.
Un chiffre permet de prendre la pleine mesure du manque de médecins en France, notamment dans les zones rurales mais aussi dans les hôpitaux publics : 5,4 millions de patients n’avaient pas de médecin traitant en 2019. En décembre dernier, le Président de la République Emmanuel Macron déclarait que la pénurie de médecins « est un des problèmes les plus importants aujourd’hui de notre pays ».
Car la France est aujourd’hui bel et bien face à une pénurie de médecins, on parle même de déserts médicaux dans certaines zones géographiques. Un phénomène qui s’amplifie avec les nombreux départs à la retraite qui peinent à être remplacés. Pourtant, la demande est bien là.
Le gouvernement met tout en œuvre pour pallier ce déficit au travers de mesures incitatives afin d’attirer les médecins aussi bien en ville qu’à la campagne, dans des hôpitaux ou des services d’urgences. Toutefois, il faut 10 ans pour former un médecin, il est donc urgent de trouver des solutions pendant ce laps de temps. Mais ces mesures semblent fonctionner : on enregistre une hausse de 20 % du nombre d’étudiants en médecine à la rentrée 2021, ce qui devrait commencer à combler le déficit avec à priori une avance de trois ans.
Le gouvernement et les territoires multiplient les initiatives afin de faire face à cette situation critique. Leur objectif premier est tout d’abord d’inciter les jeunes professionnels à s’installer dans des zones en tension. Pour cela, des mesures sont proposées pour attirer les candidats comme la prise en charge d’un secrétaire qui s’occupe des tâches administratives et de certaines tâches médicales. Certaines communes veillent en outre à faire le nécessaire pour la famille du médecin afin de faciliter son installation (école pour les enfants, emploi pour le conjoint, etc.).
On assiste également au développement des maisons médicales ainsi que des téléconsultations qui permettent d’assurer le suivi des patients dans des zones où il n’est pas possible de consulter un médecin.
Certaines initiatives vont même plus loin, à l’image de la commune de Voujeaucourt dans le Doubs qui finance en partie les études de médecine d’un jeune homme, en 7e année de médecine générale à Dijon. En contrepartie, il s’est engagé à exercer à Voujeaucourt après l’obtention de son diplôme pendant au minimum trois ans (correspondant à la période pendant laquelle il a reçu la subvention de la commune).
Les médecins sont ainsi plus que jamais recherchés, et ce, sur l’ensemble du territoire. Les opportunités et les conditions sont des plus favorables, pensez-y !
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